Rester debout et bouger au mieux sans ressentir son corps…
Le plus longtemps possible !

Techniques médicales classiques

 

Le circuit habituel de l’instabilité et des troubles de l’équilibre :

 

Il passe par le médecin traitant, le plus souvent au décours d’une crise de vertiges. Celui-ci élimine d’abord les pathologies organiques (accident vasculaire, atteinte de l’oreille interne), et propose le plus souvent un traitement médicamenteux oral ou injectable (anti vertigineux), et si les troubles persistent, oriente vers l’ORL.

 

L’ORL réalise un bilan (imagerie de l’oreille et du tronc cérébral, examen audio vestibulaire) généralement négatif ou d’interprétation difficile, concluant à l’absence d’origine organique. Il oriente parfois vers un spécialiste de kinésithérapie vestibulaire,  réalise des ‘manœuvres libératoires’ souvent efficaces mais temporaires, prescrit des médications visant à diminuer les symptômes, et règle les problèmes d’audition.  Le traitement médical est le plus souvent de longue durée, les symptômes s’atténuant mais laissant une instabilité résiduelle avec peur de la chute qui limite de façon importante l’autonomie.

 

Il arrive que les examens dépistent un méningiome ou une anomalie visible minime et non opérable sur laquelle est alors portée la responsabilité des symptômes.

 

L’ophtalmologue et parfois l’orthoptiste sont amenés à  modifier les lunettes, ou rééduquer la vision binoculaire.

 

Enfin, le kinésithérapeute a la charge de rééduquer selon ses capacités, ses connaissances, son temps…

 

En pratique, on est souvent face à  des patients instables, plus ou moins chuteurs et en perte d’autonomie significative.

 

Au total, le patient consulte avec un traitement au long cours, habitué à être instable (réduction des activités, sortie seulement avec un aidant rassurant….), refusant la canne  (‘ça fait vieux’) et tombe en se cassant les poignets, les épaules ou le col du fémur… L’association aux problèmes rhumatologique est extrêmement fréquente (problèmes de cou, de lombosciatique, névralgie cervico-brachiale, céphalées, migraines…).

 

Le circuit habituel des céphalées, migraines :

 

Il passe également par le médecin traitant, le plus souvent au décours de crises sévères ou répétées. Celui-ci oriente vers le neurologue qui réalise un ensemble d’examens (IRM, électroencéphalogramme, enregistrement du sommeil) et prescrit des médicaments aux effets secondaires parfois puissants.

 

Le rhumatologue est fréquemment sollicité (les problèmes cervicaux peuvent entraîner des céphalées). Il réalise également des examens d’imagerie et prescrit des médicaments ou des infiltrations notamment des articulaires postérieures cervicales ou du nerf d’Arnold.

 

Au total, on voit consulter de manière itérative des patients associant des problèmes cervicaux et/ou lombaires avec irradiation brachiale, sciatique ou cruralgique, exposés aux effets indésirables des traitements pris au long cours, déprimés et désespérés.

 

Le circuit habituel des cervicalgiques et lombalgiques chroniques :

 

Il passe par le médecin traitant, le plus souvent au décours d’une lombalgie ou d’un torticolis aigu. Celui-ci propose le plus souvent un traitement médical associant des antiinflammatoires, décontracturants et antalgiques de puissance variable, éventuellement associés à des antiépileptiques, antidépresseurs, corticoïdes…

 

Il oriente le plus souvent vers le rhumatologue qui réalise un bilan d’imagerie (radiographies, scanner, IRM, électromyogramme), institue un traitement médical associé à des gestes locaux (mésothérapie, infiltrations, viscosupplémentation), et prescrit de la kinésithérapie classique ou des semelles. Certains médecins pratiquent les thérapies vertébrales (école de R. Maigne, fondateur de l’ostéopathie médicale), les tractions vertébrales sur table, et des techniques diverses (amphothérapie du Dr Soulier, acupuncture et hypnose médicale). Ces techniques apportent le plus souvent un soulagement rapide mais temporaire.

 

Le patient est parfois dirigé vers un chirurgien (neurochirurgien ou orthopédiste spécialisé). Ceux-ci proposent d’abord des gestes non chirurgicaux (thermocoagulation qui brûle les nerfs et leur environnement, avec des résultats parfois probants, mais souvent temporaires), puis des opérations plus ou moins lourdes, visant à enlever la lésion (discectomie, foraminotomie), ou la fixer (fixation du segment vertébral – arthrodèse - cale discale +/- greffe), ou la remplacer (prothèse discale). Il y a aussi des ‘mix’ (fixer un segment et rendre mobile celui du dessus ou du dessous).

 

Les patients sont opérés et orientés vers les Centres de Rééducation pendant trois semaines à un mois dans un but de reverticalisation. Celle-ci est souvent difficile et justifie de traitements antalgiques puissants.

 

Les interventions chirurgicales sont parfois répétées en raison de résultats décevants.

 

Les consignes d’immobilisation (corset, ceinture) sont variables selon la technique et le chirurgien.

 

En cas de persistance des douleurs, il est possible de recourir aux Centres d’Algologie pour une prise en charge pluridisciplinaire (ajustement thérapeutique, hypnose, psychothérapie, neurostimulation…).

 

En cas de limitation importante des capacités de travail, les patients passent parfois  par le circuit MDPH (Maison Des Personnes Handicapées).

 

Au total, on se trouve face à  des patients désespérés, sous antidépresseurs, aux douleurs , étiquettées ‘fibromyalgies’, sans travail, en situation de misère sociale.

 

Le circuit de l’épaule :

 

Il passe par le médecin traitant qui prescrit le traitement médicamenteux habituel (antiinflammatoire, décontracturants et antalgiques) et kinésithérapique (dont l’efficacité est étroitement liée à la pratique).

 

Le plus souvent, l’évolution est favorable mais récidive.

 

Le rhumatologue (ou parfois le chirurgien) prescrit des bilans et traite le plus souvent par infiltrations. En fonction des lésions, une intervention chirurgicale est proposée, de la simple acromioplastie (élargissement de l’espace, souvent associé à la ténodèse du long biceps qui coupe le tendon et le fixe plus bas), à la chirurgie de coiffe.

 

Après la période initiale d’immobilisation, la mobilité est travaillée sur 6 semaines (dont 3 dans un centre), puis l’activité est reprise en général à 2 ou 3 mois avec un soutien kinésithérapique régulier. Dans le cas des interventions sur la coiffe des rotateurs, la durée de la rééducation est de 4 à 6 mois

 

Le circuit des genoux, hanches, chevilles :

 

En raison des lésions dues à l’arthrose, la chirurgie est souvent à terme la méthode employée.